Histoire des Arts

Dans la catégorie « histoire des Arts », vous trouverez d’autres oeuvres qui par l’étendue de leur analyse méritaient un article entier.

Nous avons comme source Wikipédia et d’autres sites traitant de ces oeuvres.

BANDE

Texte de l’artiste destiné aux élèves du Collège. Nous le remercions vivement pour sa générosité.

Diaporama pour présenter l’oeuvre: ici moreeuw

 » La guerre est un jeu d’enfant

Installation 1.92 x 4.40 x 2.70 (dimensions variables) 2001

 

Petit rappel historique pour situer les circonstances de la réalisation de cette installation.

(Source WIKIPEDIA)

« La seconde Intifada est généralement daté au 28 septembre 2000 (jour de la visite d’Ariel Sharon sur l’Esplanade des Mosquées), il n’existe pas de consensus sur la date de fin de ce soulèvement parmi les auteurs et commentateurs.

Elle débute par une insurrection populaire palestinienne dans les territoires occupés à laquelle se joint la population arabe israélienne. Elle est immédiatement violemment réprimée par l’armée israélienne. Après 15 jours, on compte plus de 100 morts côté palestinien et 10 côté israélien[] auxquels s’ajoutent 14 Arabes israéliens tués par la police israélienne[].

Le 30 octobre, la violence grimpe d’un cran quand le Hamas entame une campagne d’attentats-suicides avec une quarantaine d’attaques perpétrées jusqu’à la fin 2001[]. »

Il n’est aucunement question pour moi de prendre parti pour l’un ou l’autre camp au sujet de cette guerre qui dure depuis 1948 car je suis nul en géopolitique.

Fin 2000, alors que je dois participer à un salon en avril 2001, je suis révolté par toute cette violence et je décide de réaliser une « œuvre totale » qui sera un cri ou plutôt un coup de gueule et comme Prévert j’hurle :

« QUELLE CONNERIE LA GUERRE !»

Ce que j’ai voulu montrer dans cette œuvre c’est que je ne comprends rien à cette guerre et plus généralement à toutes les guerres.

« CROSSE EN L’AIR !!! »

 

Et de voir ces enfants jetant de simples pierres sur les chars.

« La guerre est un jeu d’enfant »

 

Et chez nous, ces armes en plastique que le bon Saint Nicolas ou Papa Noël offrent aux petits.

« La guerre est un jeu d’enfant »

 

Tous ces objets amassés sur des palissades et dans un espace barré par un ruban de chantier rouge et blanc

avec cet avertissement « DANGER CHASSE A TIR » dérisoire que j’avais vu en période de chasse dans les bois, ces références, ces citations, cet humour noir etc. tout cela pour dénoncer l’horreur. Oui je sais, j’enfonce des portes ouvertes… mais il me fallait y mettre toutes ces choses. C’était comme une frénésie, un besoin d’exorciser ce mal et aussi une façon de me mettre à nu quitte à choquer.

RAT

                                                                          CISTE     JE T’EMMERDE

FÂT

Face à tout ce « fatras » le spectateur ne peut pas rester insensible, il cherchera à comprendre. Il y trouvera des choses qui le toucheront, le « bousculeront », le feront rire ou… vomir…

Je veux que les gens qui verront cette installation réagissent et deviennent plus tolérants.

C’est pour cette raison que j’ai placé une urne à l’entrée de l’espace, avec un stylo, pour une totale liberté d’expression.

Francis Moreeuw

28 septembre 2012

Nous avons ouvert un blog histoire des Arts du collège Terrain Fayard: blog histoire des arts

BANDE

Problématique et analyse : Dénoncer ou servir le pouvoir ?Affiche servant la personnalité de Barack Obama dans sa campagne présidentielle de novembre 2008
Date de création et contexte historique :Barack Obama entre en fonction le 20 janvier 2009. Sa présidence intervient dans un contexte de guerre en Irak, de guerre en Afghanistan, de crise au Moyen-Orient, d’importante récession de l’économie américaine et de crise financière et économique mondiale. (wikipedia)
Auteur :Inconnu.
Interprétation de l’œuvre :*Composition symétrique et centrée pour inscrire le personnage au coeur de l’image et pour une visibilité instantanée, immédiate.*Barack au premier plan, la foule en arrière-plan. Photographié en plan poitrine, plan rapproché.*Barack OBAMA photographié en contre-plongée, ce qui le grandit légèrement. Il conduit la foule vers la lumière.*Contraste de couleurs chaudes et froides: pour mettre en valeur la couleur de sa peau.*La lumière en dehors du cadre, source lumineuse hors-champ, irradie son visage. Il propose de guider le peuple vers la lumière.

*Le bleu: immensité du ciel à mettre en rapport avec l’immensité du territoire américain, l’image reprend les couleurs du drapeau des Etats Unis, les petits cercles, les étoiles du drapeau américain. *C’est une couleur froide. Il propose un pouvoir froid mais éclairé, adouci, plus « chaud », grâce à sa personne.*Il esquisse un léger sourire, une expression inspirant la confiance.

*La chemise blanche pour accentuer l’effet de lumière et créer un contraste avec sa peau; personnage de lumière présentant un programme politique « lumineux ». Il se montre comme un ange ou un prophète entouré d’un halo blanc: les nuages.« believe », croire, terme à connotation religieuse. Affiche politique où le religieux tient une grande place.*Le slogan est bref, « change ! » ou « le changement », parole directe, en blanc au dessus de la tête de B.O dans un cadre bleu foncé fonctionnant comme une auréole.*La foule anonyme et sans visage, pour ne pas diviser les communautés, ni en favoriser une en particulier, est au second plan, située au niveau des oreilles de B.O. Il montre par cet effet de composition qu’il est à l’écoute du peuple clamant son nom. Il ne veut pas s’imposer mais montre que son élection est de l’ordre de l’évidence.*Son nom, Obama, est écrit en petit, en retrait, dans la partie inférieure de l’affiche. Il ne fait pas le culte de sa personne.

Rapport à la problématique :Avec cette affiche aux détails soigneusement programmés, B.O se présente comme une personne à la fois froide et chaleureuse, prête à affronter de grands défis, de grands espaces et de guider le peuple vers la lumière. L’art est au service du pouvoir, mais comme on peut le constater, les effets plastiques mis en œuvre restent les mêmes au cours de l’histoire mais avec des significations radicalement opposées !
Vocabulaire spécifique :Contraste/FrontalProlongement et rapprochement avec d’autres œuvres artistiques :Comparer cette affiche avec celle des propagandes fascistes ou la contre plongée est beaucoup plus forte, durcissant davantage les personnages, et les couleurs rouges, jaunes dominant bien souvent pour caractériser la dictature. Expliquer les différences et les similitudesQuestions :Qu’est-ce qu’une vue en contre-plongée ?Qu’est-ce qu’ un plan poitrine ?Qu’est-ce qu’un slogan ?

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Espoir de Paix, Arman

Problématique et analyse :Dénoncer ou servir le pouvoir ?Arman dédie ce monument à la fin de la guerre du Liban et à la paix retrouvée dans ce pays.
Date de création et contexte historique :La Guerre du Liban est un conflit qui s’est déroulé de 1975 à 1990 faisant entre 130 000 et 250 000 victimes civiles.
Auteur :Arman très connu pour ses accumulations d’objets érigés en œuvre d’art.Arman, Home sweet home, 1960, masques à gaz
Interprétation de l’œuvre :Sur la route de Beyrouth à Damas, il y a ce curieux monument, cadeau de la France au Liban.Les carcasses de chars et de canons coulées dans une gangue de béton symbolisent la paix retrouvée. Ils sont emprisonnés dans le béton, figés, stoppés net ne pouvant plus avancer. L’arrêt de la guerre est immédiatement visible et compréhensible dans cette œuvre. Le monument est haut de 32 m et pèse 6 000 tonnes. Il est visible de loin.Mais on peut aussi y voir une sorte de super-fortification, un bunker et un ouvrage militaire.De plus, il est à coté du Ministère de la défense, sur la route de Damas et il est interdit de le photographier.Curieux monument à la paix retrouvée, qui ressemble vraiment à un bunker. Cette oeuvre rappelle aussi les immeubles éventrés par les tirs durant la guerre, portant les stigmates des conflits. L’artiste en plongeant les chars dans du béton montre sa volonté d’arrêter la guerre. Le temps paraît comme suspendu dans cette oeuvre gigantesque. Le béton avec les ouvertures est comme rongé par le temps.
Rapport à la problématique :Arman dénonce la guerre dans ce monument aux chars incrustés dans du béton.
Vocabulaire spécifique :Monument, accumulation
Prolongement et rapprochement avec d’autres œuvres artistiques :Cette œuvre monumentale est à rapprocher le Guernica  de Picasso, peinture elle aussi aux dimensions monumentales.
Autre :

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Problématique et analyse : Dénoncer ou servir le pouvoir ?Personnage anonyme qui dans ses œuvres dénonce des faits politiques et sociaux. Veut perturber le public avec des images choc en général contre les guerres.
Date de création et contexte historique :Parmi ses grands coups, il s’est rendu à la frontière Israélo-palestinienne (West Bank) en 2005, afin de peindre sur le mur de Gaza, séparant Israéliens et Palestiniens. Il réalise neuf peintures, pour la plupart très incisives. Enfants qui font des châteaux de sable, paysages fantastiques, petite fille qui se laisse porter par des ballons. À sa façon, il crie à l’injustice et fait réfléchir. Son oeuvre est mondialement reconnue comme étant une voix dénonçant l’iniquité et l’inégalité, criant haut et fort ce que des millions de personnes pensent.
Auteur :Né en 1974. Personnage mythique de la scène graffiti qui est anonyme et qui signe toutes ses œuvres avec un pseudonyme. Il est l’auteur d’un manifeste publié sur son site internet. Banksy serait un artiste du Street art (Graffiti) originaire de Bristol, en Angleterre. Son art est un mélange d’ironie, d’irrévérence, d’humour et comporte très souvent des messages très clairs comme ses interventions entre Israël et la Palestine. Il est pour la liberté, pour la justice, contre la guerre, la famine et tous les fléaux causés par l’homme.
Interprétation de l’œuvre :Banksy représente dans ses œuvres exécutées au pochoir et parfois préparées à l’ordinateur,  à la frontière israélo-palestinienne des petits coins de paradis. Ici, des enfants jouent dans le sable avec un paysage paradisiaque affiche en trompe-l’œil en arrière plan. Banksy perce le mur séparant les deux territoires en offrant des paysages de paix au regard. Ses œuvres sont en étroite relation avec le site : on voit sur la photographie de son œuvre, un grillage et des barbelés qui donnent un effet dramatique à la scène.Contraste personnages peints en aplat noir et blanc, au pochoir avec le paysage en trompe-l’œil en arrière plan : contraste espace plan/espace illusionniste. »Banksy a fondé le projet « Santa’s Ghetto » en réalisant des peintures sur le mur de Gaza afin de redonner espoir aux habitants palestiniens. En 2005, aidé par d’autres artistes, comme Ron English, un Américain, le mur de séparation prend petit à petit les couleurs d’une toile artistique géante, comme avec l’image de la petite Vietnamienne brûlée au napalm qui tient par la main Mickey Mouse et Ronald McDonald. »
Aux yeux des juristes, Banksy est un vandale mais aux yeux des institutions artistiques et du monde de l’art c’est un artiste. Cliquez ici pour lire l’article sur Banksy: « Du vandale au héros urbain ».Kim Phuc, brûlée au napalm – Nick UtWikipédiaConcernant ce projet, Banksy raconte dans son livre Wall & Piece, qu’un jour, alors qu’il peignait sur le mur de séparation, un habitant est venu lui dire : « vous embellissez le mur ». Banksy, flatté : « Merci, c’est gentil », fut aussitôt coupé par le vieil homme : « On ne veut pas que ce mur soit beau, on ne veut pas de ce mur, rentrez chez vous ».
Rapport à la problématique :Œuvre qui dénonce les actes de guerre entre Israël et la Palestine
Vocabulaire spécifique :Trompe-l’œilContrastePochoir
Prolongement et rapprochement avec d’autres œuvres artistiques :S’est inspiré d’Ernest Pignon-Ernest artiste travaillant in situ (sur le site, en créant une relation avec le décor, l’espace environnant).Les ombres de Nagasaki et d’Hiroshima ont hanté Ernest PIgnon Ernest. Il a apposé des images peintes, de personnes dans le désarroi, chômeurs, dessinées, sérigraphiées sur du papier fragile, sur les murs des cités, dans des cabines téléphoniques, qui se marient à l’architecture urbaine, et acceptées par les populations qui les défendent même de leur dégradation lente (Naples). Ernest Pignon-Ernest dénonce l’art construit pour les musées et expositions...au début il y a un lieu, un lieu de vie sur lequel je souhaite travailler. J’essaie d’en comprendre, d’en saisir à la fois tout ce qui s’y voit : l’espace, la lumière, les couleurs… et, dans le même mouvement ce qui ne se voit pas, ne se voit plus : l’histoire, les souvenirs enfouis, la charge symbolique… Dans ce lieu réel saisi
ainsi dans sa complexité, je viens inscrire un élément de fiction, une image (le plus souvent d’un corps à l’échelle 1). Cette insertion vise à la fois à faire du lieu un espace plastique et à en travailler la mémoire, en révéler, perturber, exacerber la symbolique
… Ernest Pignon Ernest.L’artiste britannique graffiti de Banksy (voir article street art) a reconnu l’influence de Blek déclarant «chaque fois que je pense que j’ai quelque chose de légèrement peints originaux, je trouve que Blek Le Rat a fait aussi bien, que vingt ans plus tôt. »La démarche de Banksy suit cette voie.
Autre : Sources site internet Banksyhttp://www.banksy-art.com/art-banksy.htmlhttp://www.pignon-ernest.com/
Ici Banksy représente la colombe de la paix avec un gilet pare-balles. Une cible peinte en rouge est représentée sur son ventre. On peut rapprocher cette colombe de celle peinte par Picasso dans Guernica, poignardée avec un couteau.Sources: Wikipedia et site de l’artiste. Idem pour Ernest PIgnon Ernest

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Personnes, Christian Boltanski

Personnes

Une vidéo analysant Personnes de Boltanski:

Barack Obama

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Berlin 1991

Berlin, 1991

Shimon Attie

 

Problématique et analyse :Dénoncer ou servir le pouvoir ?Shimon Attie dénonce les crimes contre l’humanité, la Shoah
Date de création et contexte historique :1991 dans l’ex quartier juif de Berlin
Auteur :Shimon Attie, Professeur adjoint de l’art, l’Académie d’Art de Berlin, ALLEMAGNE, Né à Los Angeles 
Interprétation de l’œuvre :Shimon Attie à partir des années 1991 a projeté à Berlin des images des années trente dans le quartier juif de la ville. Il a retrouvé les lieux où ces photos avaient été prises et les a projeté in situ. On voit ici un juif dans son échoppe en train de travailler. Il s’intègre parfaitement à l’espace environnement et surgit dans la nuit comme un fantôme venant hanter la mémoire des Allemands. Ceux-ci ont bien accueilli cette œuvre d’art mais au bout d’un certain temps, ont manifesté un sentiment de rejet. (cf Guernica de Picasso).L’image projetée en noir et blanc forme un contraste avec l’espace d’aujourd’hui photographié en couleur. Deux temps se superposent donc celui du présent et celui de la mémoire.Dans la deuxième photographie, on voit une librairie juive avec l’enseigne écrite en hébreu. Un passant regarde la devanture.Attie s’est inspiré d’Ernest Pignon Ernest dont voici une installation dans des cabines téléphoniques où le personnage est en noir et blanc dans un décor en couleur. C’est pour Ernest Pignon Ernest la représentation du désespoir en noir et blanc, de la solitude qui contrastent avec le monde extérieur en couleur. Ce sont des affiches géantes collées dans des cabines, des reproductions de dessins effectués par l’artiste. Attie s’inspire donc d’Ernest Pignon-Ernest.

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Un autre artiste a utilisé ce procédé mais en faisant des montages sur Photoshop. Il s’agit d’Edwig Teeuwisse qui a pris des anciennes photos d’Amsterdam pendant la deuxième guerre mondiale et qui a superposé ces images à des photos actuelles.

Imaginez-vous vous promener en ville et que vous voyez surgir dans la rue une image en noir et blanc des temps passés, vous seriez sûrement interloqués. L’effet est un trompe l’oeil agissant sur et dans la réalité. C’est un contraste de réalité / Virtualité que ces trois artistes mettent en scène. Mais dans les oeuvres de Shimon Attie, la virtualité a bien eu lieu, ce sont de vrais personnages pris en photo à un moment tragique de l’histoire. On peut dire que c’est une mise en abîme du temps et de l’histoire qui opère dans ses réalisations. Ces personnages sont comme des ombres émanant d’un temps passé, des fantômes surgissant d’un ancien temps révolu. Shimon Attie modifie la perception du temps en incrustant dans la réalité des morceaux du passé. Pour lui, l’avenir est dans la mémoire de ce qui a été. Il lutte contre la perte de mémoire, l’amnésie avec ses oeuvres projetées dans les rues de Berlin.Rapport à la problématique :Il dénonce la shoah et  exhorte la population à la mémoire. C’est une œuvre commémorative. 


Affiche de propagande fasciste:

BANDE

Etude réalisée à partir de nombreux articles sur le net.

Problématique et analyse :Dénoncer ou servir le pouvoir ? Jochen Gerz invite dans ce monument aujourd’hui enfoui dans le sol à dénoncer le fascisme et appelle à se souvenir de la shoah.« Monument contre le fascisme » affirme la volonté des artistes de ramener à notre esprit les méfaits engendrés par le fascisme, et pose se monument comme une opposition à ce régime.
Date de création et contexte historique :; inauguration le 10 octobre 1986,disparition totale le 10 novembre 1993.L’œuvre a été progressivement enfouie dans le sol et aujourd’hui, seuls sont visibles au centre de la place le sommet de la colonne aujourd’hui sous verre et le panneau de texte invitant les personnes à signer.
Auteur :Jochen GERZ et ESTHER SHALEV-GERZ,
Interprétation de l’œuvre :Jochen Gerz a installé dans la ville de Hambourg une colonne d’acier haute de 12 mètres recouverte d’un mince couche de plomb. Quatre stylets étaient accrochés à la colonne. Il y avait écrit dans sept langues une invitation à signer en gravant sur la colonne son nom avec les stylets prévus à cette occasion. Au fur et à mesure que l’espace était rempli, la colonne était enfouie dans le sol afin de dégager une nouvelle surface libre. Le passant devient co-auteur de l’œuvre interactive.Ce monument rappelle les stèles avec les inscriptions des personnes disparues dans les camps de concentration, notamment dans le camp de Buchewald. « Les signatures, de personnes vivantes, sur la colonne forment une longue liste semblable à celles des noms de victimes de l’holocauste.Des tirs, des graffitis avec « étrangers dehors » mais aussi des croix gammées ont été tracées sur ce monument qui témoigne ainsi de la réaction du public face à l’holocauste. C’est une pétition géante en acier, un tract monumental. Ce monument entre dans la tradition des pierres gravées de tous les temps.« Nous invitons les citoyens de Harburg et les visteurs de cette ville à ajouter ici leurs noms aux nôtres. Cela doit nous inciter à être et demeurer vigilants. Au fur et à mesure que les noms couvriront cette colonne de 12m, elle s’enfoncera progressivement dans le sol. Un jour elle aura complètement disparu et la place du Monument de Harburg contre le fascisme sera vide. Car rien ne peut au long cours s’ériger à notre place contre l’injustice » E.S-G.et J.G. La colonne s’enfonça en 8 étapes du 10/10/86 au 10/11/93.Elle est désormais visible par fragment à travers une fenêtre-meurtrière. »On érige un monument à la mémoire de quelque chose, ici le mouvement est inversé, de l’ordre de l’enfouissement comme étaient autrefois enfouies les « capsules temporelles », sortes de conteneurs remplis d’objets divers d’une époque devant être exhumés à une date donnée. L’oeuvre de Gerz est une capsule temporelle, un témoignage dans le temps.Plaque recouvrant une capsule temporelle enfouie en californie en 1996 et devant être ouverte en 2075.
Rapport à la problématique :Jochen Gerz dénonce le fascisme en invitant le public à prendre parti dans cette œuvre. C’est une oeuvre collective invitant le public à s’engager contre la dictature.
Vocabulaire spécifique :Monument.
Prolongement et rapprochement avec d’autres œuvres artistiques :Cette œuvre monumentale est à rapprocher le Guernica  de Picasso, peinture elle aussi aux dimensions monumentales. Peter Eisenmann, Monument à la shoah
Autre :Le monument a pour but de faire revivre au présent un passé englouti dans le temps. — (Françoise ChoayL’Allégorie du patrimoine (1992), éd. Seuil, coll. la couleur des idées, 1999 (édition revue et augmentée)Monument et monument historique, p. 21.) L’étymologie du mot monument: Du latin monumentum, dérivé du verbe moneo (se remémorer).Témoignage de Jochen Gerz: » L’art est un mécanisme qui joue avec l’oubli. Il ne peut pas y avoir de mémoire là où il n’y a pas d’oubli. La mémoire doit surgir de l’oubli »http://www.civismemoria.fr/contribution/?module=contrib&contrib=516
Questions à poser aux élèves le jour de l’examen :Comment Jochen Gerz réussit-il à toucher les spectateurs dans cette œuvre et à les faire participer ?

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Personnes, Christian Boltanski

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Citations de Christian Boltanski:

« Ce qui m’intéresse principalement aujourd’hui c’est que le spectateur ne soit plus placé devant une oeuvre, mais qu’il pénètre à l’intérieur de l’oeuvre. »

« Même les réactions des spectateurs, ses peurs ou ses colères, sont partie intégrante du déroulement de l’oeuvre. »

 » Cette installation est conçue pour produire un puissant sentiment d’oppression »

http://archeologue.over-blog.com/article-monumenta-boltanski-l-absence-la-presence-et-le-hasard-43021631.html

7 commentaires

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    Je vais passer mon épreuve de HDA en fin d’année. Je souhaiterai savoir si il faut impérativement suivre cette présentation pour chaque dossier. Merci d’avance!

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